Cet article sur l’égalité fait suite à celui consacré à l’analyse de premiers résultats de la consultation que l’OFICT a lancée sur le thème du management (accéder à la consultation). 61 commentaires libres sont venus enrichir les réponses des participantes aux questions fermées sur l’égalité.
Majoritairement aucune discrimination constatée ou subie
Majoritairement, les participant.es n’ont pas ou presque jamais constaté ou subi de discriminations. En effet, celles-ci sont rarement frontales. Elles sont le fruit du « système » de gestion et des principes statutaires. Les évolutions de carrière ou la place des femmes dans les niveaux hiérarchiques illustrent cela notamment. Certains considèrent encore que la fonction publique protège suffisamment les femmes voire mettent en cause une « discrimination positive » des femmes.
Peu de moyens d’interventions connus
Si certain.es nient l’existence de discriminations de genre ou les relativisent avec d’autres discriminations auxquelles il conviendrait de mieux de s’attaquer, d’autres témoignent des difficultés à faire face à un sexisme masqué sous couvert de la plaisanterie ou porté par un encadrement dont la culture reste marquée par des stéréotypes bien ancrés. Peu osent réagir face aux remarques sexistes alors qu’en cas contraire, l’approbation est générale. Deux autres facteurs entravent également l’égalité de déroulement de carrière des femmes :
- la survalorisation de certains corps techniques ;
- la sous-valorisation de la filière administrative.
Un accord ministériel peu connu
Plusieurs remarques démontrent que l’accord ministériel n’est pas assez connu ou semble peu crédible pour améliorer significativement l’égalité. Plusieurs éléments reviennent dans les commentaires :
- Le sexisme « masqué », renforcé par les effets d’entres-soi,
- l’articulation des temps qui parfois remettent en cause la place des femmes cadre dans le collectif de travail,
- le plafond de verre,
- l’absence de sanction malgré l’information.
Les participant.es mettent en cause, dans le cadre de la mise en œuvre des LDG, l’abandon du rôle des CAP.
Un besoin de formation
La nécessité de former les chefs de service et l’encadrement est plusieurs fois citée. Mieux faire connaitre l’accord ministériel apparaît également.